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Renseignements Généraux Techniques sur le cerf-volant


CARACTÉRISTIQUES

Les Cerfs-Volants se distinguent entre eux par la Forme, la Surface portante, la Densité, la Stabilité et la Solidité Densité. Le rapport entre le poids et la surface portante donne la densité, c'est-à-dire le poids par mètre carré de surface.

Plus ce chiffre est élevé, plus il faudra que le vent soit rapide pour soulever l'appareil. On a donc tout intérêt à rechercher une densité très faible, afin de pouvoir s'élever par les brises les plus légères.

M. LECORNU a calculé une courbe donnant le vent limite minimum par lequel le cerf-volant prend son équilibre au ras du sol. Voici les chiffres fournis pour cette courbe :

Densitè

( kilog.)

Vent d’allègement

 (mètres )

0.100

1.60

0.200

2.10

0.300

2.60

0.400

3.00

0.500

3.35

0.600

3.75

0.700

4-00

0 800

4.25

0.900

4.50

1.000

4.80

1.500

5.60

2.000

6.75 

Connaissant donc le vent limite et la densité, nous pouvons savoir par quel vent le cerf-volant s'envolera.

Il suffit pour cela que le vent soit légèrement supérieur au vent limite correspondant à la densité du cerf-volant choisi.

On peut arriver, pour les modèles de luxe, à une densité très peu élevée, en employant des bambous profilés, de l'aluminium, du ponghée de Chine, etc.

Solidité.
On comprend facilement qu'il est de toute nécessité que l'appareil soit le plus solide possible; c'est cette qualité qui limite forcément la faiblesse de la densité. Il faut donc employer les matériaux spéciaux réunissant ces deux qualités primordiales : Légèreté et Solidité.
     
A la suite de nombreuses expériences sur des cerfs-volants de densités différentes, nous avons adopté les valeurs de 0k,400 à 0k,800 comme étant les meilleures pour les appareils de fabrication courante. En effet, avec des appareils construits suivant ces données, on peut se livrer au sport du cerf-volant par des vents qui peuvent varier entre 3m,25, 12 et 15 mètres à la seconde. Or, d'après le relevé de différentes observations sur le régime des vents en France, et spécialement à Paris, on peut conclure que la vitesse du vent à 100 mètres de hauteur ne dépasse pas 10 mètres par seconde (36 kilomètres à l'heure) 708 fois sur 1.000, et 12m,50 par seconde 815 fois sur 1.000. Par conséquent, nos cerfs-volants peuvent s'envoler 8 jours sur 10, soit 250 à 270 jours par an environ.
 
Stabilité.

La stabilité du cerf-volant est encore un problème peu connu et identique à celui de l'aéroplane. Cette stabilité tient particulièrement à un équilibrage très soigné de l'appareil et à la présence d'un plan de dérive. Nos modèles propres sont particulièrement remarquables par cette qualité, négligée par beaucoup de constructeurs d'appareils



Angle de Planement.

L'angle sous lequel planent les appareils résulte d'abord de la composante verticale du vent, c'est-à-dire de sa direction dans le sens de la hauteur.
L'angle de planement tient aussi à la densité de l'appareil, en y comprenant le poids utile, et, enfin, à la perfection d'équilibrage du cerf-volant.
On recherche généralement un petit angle de planement lorsque l'appareil doit s'élever le plus haut possible. Au contraire, il faut un grand angle de planement lorsque l'appareil doit aller le plus loin possible, comme les cerfs-volants porte-amarres.
   
Nous nous permettons, en passant, de faire remarquer que pour les cerfs-volants militaires et même photographiques, il nous a paru préférable de rechercher un angle de planement moyen, car si le Cerf-Volant est trop haut, il peut surplomber le point d'attache au treuil, et cela peu compromettre sa stabilité.

Formes.

La forme du cerf-volant peut varier à l'infini. Les principaux types employés à l'heure actuelle sont le monoplan mixte, le Hargrave ou cellulaire, ou le multicellulaire "Lecornu".

Les anciens errements, qui donnaient aux surfaces des cerfs-volants une grande dimension longitudinale, ont été abandonnés pour la moderne, qui, suivant les principes de l'aéroplane, donne une grande importance à l'envergure et diminue la profondeur du plan, ce qui permet l'écoulement de l'air.

Notre Maison se charge d'établir tout type spécial sur plan, après examen et devis, soit en modèle de luxe, soit en modèle ordinaire. Nous conseillons toutefois les modèles construits en série. Ils reviennent à beaucoup moins cher et de plus, leur marche est toujours garantie.
LA MANŒUVRE DU CERF-VOLANT.
Il ne suffit pas d'avoir un bon cerf-volant pour réussir les différentes expériences qu'il permet de réaliser; il faut, de plus, choisir les accessoires appropriés à chaque sorte d'appareil et connaître la conduite des cerfs-volants dans les airs.

Un des éléments les plus importants pour la conduite des appareils est le choix de la ligne de retenue. En effet, la légèreté et la finesse du câble ont une importance capitale et, tout en présentant une solidité en rapport avec la traction exercée par le cerf-volant, le câble doit être tel que son poids réduise le moins possible la force ascensionnelle, et que la surface qu'il présente au vent soit aussi petite que possible.

C'est pour cela que nous conseillons de se servir des ficelles que nous avons étudiées d'une façon toute spéciale et que nous livrons, sur demande, avec nos appareils. Il faut aussi pouvoir enrouler et dérouler cette ficelle avec facilité. Pour simplifier cette manoeuvre nous avons créé des dévidoirs et treuils très robustes, d'un maniement pratique. Une fois en possession du câble et du dévidoir ou treuil, on peut, dès que le vent a dépassé la Vitesse minimum indiqués précédemment, se livrer au lancement de l'appareil.
Pour procéder au dit lancement, il faut choisir de préférence un terrain étendu et bien découvert. Après avoir attaché la ligne à l'anneau qui termine la bride de l'appareil, on se fait présenter le cerf-volant, face au vent, à une certaine distance, d'autant plus grande que le vent est plus faible ou moins régulier. Il suffit alors de lâcher simplement le cerf-volant pour qu'il monte tout d'un trait jusqu'à sa position d'équilibre.
Quand le cerf-volant a atteint une hauteur suffisante pour être bien dans le vent, on peut sans crainte dérouler une certaine quantité de câble en s'arrêtant de temps à autre pour que l'appareil remonte, et dérouler ainsi jusqu'à ce que l'on ait atteint la hauteur désirée. Lorsque, par suite de rafales ou de forts remous, l'appareil tend à tournoyer dans l'air, il faut mollir un peu le câble au lieu de le tirer, ce qui permet à l'appareil de revenir à sa position d'équilibre.

Trains de Cerfs-Volants.
Il arrive souvent, lorsqu'on veut obtenir une plus grande force d'ascension sur le même câble qu'au lieu d'augmenter la dimension du cerf-volant, on augmente le nombre des cerfs-volants en les fixant tous au même câble à la suite les uns des autres. Cette méthode tend même à être généralement employée. Ses avantages consistent dans l'emploi de cerfs-volants moins encombrants et plus maniables et surtout dans la meilleure stabilité obtenue.

De la Hauteur d'Ascension.
Il est un point sur lequel il importe d'attirer l'attention du public : c'est la hauteur à laquelle peut s'élever un cerf-volant. Théoriquement, n'importe quel cerf-volant peut s'élever indéfiniment, si le vent augmente et si le câble résiste à la pression augmentante.
Pratiquement, c'est autre chose; non seulement la résistance du câble est des plus limitées, mais encore le cerf-volant lui-même souffre souvent de l'augmentation du vent. Sa solidité se trouve parfois compromise. Nous avons été amenés pour cette raison à ne pas rechercher des densités trop faibles, mais, par contre, à avoir des câbles de haute résistance pour leur diamètre. La facilité d'ascension de nos appareils est très grande, et ils peuvent, avec vent suffisant, s'élever à 1.500 mètres ou 2.000 mètres.
   
Précautions à prendre.

Quoique le cerf-volant soit certainement un des sports les plus anodins et les plus inoffensifs, il nous semble bon d'indiquer à notre clientèle quelques précautions à prendre dans certains cas. Nous voulons parler, notamment, des dangers que peut faire courir l'électricité atmosphérique.

Les deux manifestations de l'électricité qui sont à craindre, lorsqu'on manie des cerfs-volants à grande hauteur, sont : les décharges d'électricité statique et la foudre.

La première est à craindre, même par beau temps ; la seconde, seulement par l'orage. La revue " Le Cerf-volant " indique, comme préservatif, le moyen suivant : II faut établir un contact entre le câble et le sol, au moyen de plusieurs câbles métalliques réunis à un piquet métallique fixé en terre.

A Lindenberg, les opérateurs se protègent par un abri en tôle qui arrête l'électricité ; et, quoique le câble ait souvent reçu la foudre, il n'y a jamais eu d'accidents. Il est bon également de se rappeler que l’eau est un conducteur excellent et que le chanvre ou le bois mouillé sont aussi à considérer comme du métal.
 
observatoire de Lindenberg
MÉTHODE ACTUELLE
pour faire Ascensionner en cerfs-volants des Objets ou des Personnes

Autrefois, lorsqu'il s'agissait d'élever les objets en Cerfs-volants, on se bornait à attacher sur le câble qui tient l'appareil, et à une certaine hauteur, l'objet qu'on désirait enlever. A l'heure actuelle, la technique du cerf-volant n'en est plus à des procédés aussi rudimentaires. Lorsqu'on veut faire ascensionner un objet, on se sert de plusieurs cerfs-volants, divisés en deux groupes. On forme exactement un rail aérien, avec un ou plusieurs cerfs-volants, et sur ce rail aérien, on fait rouler un véritable trolley aérien remorqué par l'autre groupe de Cerfs-Volants.
 
Le Groupe rail aérien.
Comme il était dit déjà plus haut, la généralité du public en est encore à s'étonner de voir un cerf-volant fixé dans l'espace d'une façon invisible, car on ne voit pas le vent qui le maintient. Ce qui étonne également, c'est que, par un courant régulier et constant, le cerf-volant fait l'office, dans l'atmosphère, d'un véritable clou. Le câble alors peut servir comme un rail oblique maintenu solidement à ses deux extrémités.


Le Groupe trolley.
Quant à l'autre groupe, qui remorque le trolley aérien, ce n'est autre chose que ce qu'on appelle le postillon. C'est, en principe, une armature de forme variable, portant des galets qui roulent sur le rail aérien, et remorquée par des cerfs-volants de formes diverses.
Le système est infiniment préférable au système ancien ; d'abord parce qu'il permet une plus grande sûreté dans l'ascension. Si on veut élever des appareils photographiques ou météorologiques on risque moins les remous du voisinage de la terre. De plus, cela évite, quand on veut faire plusieurs fois ascensionner l'objet ou la personne, de haler à chaque fois le grand cerf-volant, ce qui est souvent très dur, même avec un treuil, et, parfois assez long.
Par exemple, avec le trolley photographique, on évite de redescendre l'appareil pour recharger les plaques. On voit quels progrès le système réalise et les applications nombreuses qu'il peut fournir. C'est sur cette méthode d'ascension que nous avons basé les cerfs-volants que nous offrons au public pour la photographie aérienne et les observatoires militaires. Ces appareils forment ensemble ce que nous appelons : Le Train Photographique aérien, Le Train de Cerfs-Volants militaires.
   
Nous conseillons à notre Clientèle, et nous pouvons lui procurer des ouvrages traitant du cerf-volant dans lesquels elle pourra trouver des renseignements plus étendus sur la question. Notamment nous conseillons la lecture des travaux suivants :
Cerfs-Volants, de Lecornu ;
Les Cerfs-Volants et leurs applications militaires, par le lieutenant T.Bois
Les Cerfs-Volants militaires, par J.-TH. SACONNEY, capitaine du Génie.

Nous sommes à la disposition de notre Clientèle pour lui adresser le Bulletin bibliographique de notre Maison.