Biographie Internationale
des Pionniers du Cerf-Volant
 
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Ils ont tous participé à un moment de leur vie à la découverte de nouveau concept sur le cerf-volant ou à l’amélioration de cerfs-volants existants. Certains y ont même consacré toute leur vie. Ils viennent tous de pays, de cultures et d’univers différents, mais cette passion les a fait se croiser, se rapprocher ou au contraire s’affronter. Ils étaient physicien, savant, photographe, mathématicien, avocat ou dessinateur mais tous ont eu une passion commune : le cerf-volant.

Cette biographie n’est pas exhaustive, et si vous avez des informations sur un personnage que nous avons oublié, n’hésitez pas à nous les communiquer, nous enrichirons cette base pour la connaissance et le plaisir de tous. Merci de votre collaboration.
 
MUSSCHENBROCK
(1692-1761)
FRANKLIN
(1706-1790)
ROMAS
(1713-1776)
CAYLEY
(1773-1857)
COLLADON
(1802-1893)
LE BRIS
(1817-1872)
CHANUTE
(1832-1910)
LILLIENTHAL
(1841-1896)
ADER
(1841-1925)
BATUT
(1846-1918)
BELL
(1847-1922)
EDDY
(1850-1909)
HARGRAVE
(1850-1915)
DUBAIL
(1851-1934)
TEISSERENC de BORT
(1855-1913)
BADEN-POWELL
(1860-1937)
LECORNU
(1864-1931)
ARCHDEACON
(1865-1950)
MADIOT
(1867-1910)
W.WRIGHT
(1867-1912)
CODY
(1867-1913)
DESCLEE
(1868-1953)
O. WRIGHT
(1871-1948)
SACONNEY
(1874-1935)
MARCONI
(1874-1937)
G.VOISIN
(1880-1973)
FRANTZEN
(1881-1975)
C.VOISIN
(1882-1912)
PANTENIER
(1883-1964)
PEAUCOU
(1890-1980) .
.GARBER
(1899-1992)
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Petrus Van MUSSCHENBROCK (1692-1761)

Van Musschenbrock est né 14 mars 1692 à Leyde (Hollande), dans une famille de fabricant d'instruments scientifiques (pompes, microscopes, et télescopes) ce qui peut expliquer en partie son intérêt pour la science. Il étudie à l'université de Leyde où il sera diplômé, en 1715, en médecine puis en physique.

Il part en Angleterre en 1717 et rencontre Isaac Newton. En 1719, de retour en Hollande, il devient professeur de physique et de mathématiques et donne des conférences aux universités de Duesberg, d'Utrecht et de Leyde.

Il invente la bouteille de Leyde, premier condensateur électrique qui permet de stocker l'énergie électrique. Sur les pas de benjamin Franklin, Musschenbrock constate que les phénomènes électriques sont d'autant plus intenses que le cerf-volant est à une grande altitude. En 1734, Il devient membre de l'Académie Française des Sciences. Il a apporté sa contributions dans le magnétisme et la cohésion des corps et a inventé le pyromètre. Il meurt à Leyde le 19 septembre 1761.

 
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Benjamin FRANKLIN (1706-1790)

à Boston en 1706. Il est le dernier d'une famille de 17 enfants. Dès l'âge de 12 ans, il assiste son frère James, imprimeur à Boston. A 17 ans, il s'installe à Philadelphie où il est embauché comme apprenti imprimeur. En quelques années, il se marie et fonde sa propre imprimerie.
En 1729, il fait l'acquisition d'un journal, "la Gazette de Pennsylvanie". 1743, il fonde la Junte, groupe de discussion libre pour débattre de sujets philosophiques. Il crée la 1ère bibliothèque publique. Élu à l'Assemblée de Pennsylvanie en 1747, Franklin y fait adopter de nombreuses mesures pour le bien public, telles que la fondation de collèges et d'hôpitaux, la création d'une milice et d'un corps de sapeurs-pompiers.

Étudiant les phénomènes électriques, il découvre le rôle des isolants et démontre que la foudre est de l'électricité, à l'aide d'un cerf-volant, en 1752. Il est également l'inventeur du paratonnerre. Enfin, il est aussi un chercheur pionnier dans le domaine météorologique. En 1776, il préside la Convention Constitutionnelle de Philadelphie. Il est l'un des auteurs de la Déclaration d'Indépendance. Chargé de solliciter l'aide de la France, Franklin se rend à Paris où il rencontre Louis XVI et Turgot, mais aussi Robespierre et Danton. Soutenu par La Fayette, il conclut en 1778 un traité d'amitié entre la France et les Etats-Unis. De retour aux Etats-Unis, il est élu de nouveau Président de l'Etat de Pennsylvanie pour trois ans. Durant ses dernières années, il est un fervent défenseur de l'abolition de l'esclavage. Il participe aussi à la rédaction de la Constitution des Etats-Unis en 1787. Il meurt à Philadephie le 17 avril 1790, à l'âge de 84 ans.
Retrouvez-le dans l'Histoire du cerf-volant :

 
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Jacques de ROMAS (1713-1776)

Ce savant du siècle des Lumières est né à Nérac le 13 octobre 1713. Tout en remplissant des fonctions de magistrat, il s'adonne avec passion à son goût pour les sciences. En 1750, il invente un instrument appelé "brontomètre" qui devrait préserver de la foudre.

Le 12 juillet 1752, dans une lettre à l'Académie de Bordeaux, il rend compte de ses observations sur l'électricité obtenue avec une barre isolée et exposée à l'air en temps d'orage. Le premier, il utilise les cerfs-volants électriques et fait de nombreuses expériences à Clairac et à Mézin. Première expérience publique le 14 mai 1753.

A l'aide d'un excitateur, dont il est l'inventeur, il obtient des arcs électriques de plus de trois mètres de longueur. On sait aujourd'hui que cela représente plusieurs millions de volts. Ses résultats, bien que plus tardifs, sont plus probants que ceux de Benjamin Franklin et ont un grand retentissement en Europe. Deuxième expérience et succès triomphal le 7 juin 1756. L'histoire n'a hélas pas retenu son nom mais celui de Benjamin Franklin. Puis il devient membre de l'Académie des Sciences de Paris en 1764. Romas finit ses jours à Nérac et s'éteint le 21 janvier 1776.

 
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Sir George CAYLEY (1773-1857)

Né à Scarborough. Aristocrate anglais et inventeur, George Cayley est considéré par les Britannique comme le "père de l'aviation". Il s'intéresse au vol en 1796, et se penche scientifiquement sur les questions d'aérodynamiques. En 1799, il fait graver sur un disque d'argent la composition des forces (traction, traînée, portance, poids) qui montrent sa parfaite compréhension des problèmes posés.

En 1808, s'appuyant sur la voilure du cerf-volant poire, il construit plusieurs engins qu'il baptise aéroplanes.

Il inspire, dans les années 1840, les pionniers Stringfellow et Henson qui envisagent de construire le premier appareil à propulsion par vapeur, mais n'eurent jamais les fonds nécessaires. Sir George Cayley passe 50 ans de sa vie à dessiner des planeurs et à 80 ans il voit son rêve se réaliser quand il persuade son cocher de monter dans un planeur en forme de baignoire qu'il lance du haut d'une colline. Ce serviteur anonyme, premier pilote de planeur au monde, démissionne aussitôt après cette expérience.
Sir George Cayley détermine la configuration de base des avions modernes, et prédit le développement de l'hélice associée à un moteur à combustion interne. Il s'éteint à Brompton en 1857.

 
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Jean Daniel COLLADON (1802-1893)

Né à Genève, le 15 décembre 1802. Docteur en droit et ingénieur, il est issu d'une famille réfugiée à Genève depuis 1550 pour avoir embrassé la Réforme. A 25 ans, il remporte à Paris le Grand Prix de l'Académie des Sciences grâce à son "Mémoire sur la compression des liquides et la vitesse du son dans l'eau".

Des mesures de la vitesse du son dans l'eau lui donneront l'idée de sonder la profondeur des mers par échographie et celle d'établir des signaux acoustiques entre navires. De 1829 à 1839, il occupe la chaire de mécanique à l'Ecole centrale des arts et manufactures de Paris.
Il est ensuite rappelé à Genève où l'on vient de créer pour lui une chaire de mécanique à l'Académie. En 1843, il organise l'éclairage de la ville au gaz. C'est également lui qui invente le photomètre et le dynamomètre et qui a l'idée d'utiliser l'air comprimé pour le creusement des longs tunnels. Malgré une démonstration réussie à Etrembières (Haute-Savoie, 1857) et de nombreuses démarches, il lui faudra attendre le percement du Gothard en 1872 pour que Louis Favre fasse appel à lui comme ingénieur-conseil, chargé en particulier de la fourniture de l'air comprimé. Très sollicité comme ingénieur gazier, Colladon a dirigé la construction de l'usine de Naples (1862). Membre correspondant de l'Institut de France, il publie de nombreux ouvrages scientifiques. Sous des aspects scientifiques et sérieux, il aime bien la plaisanterie et décide de faire monter dans le ciel un mannequin de la grandeur d'un homme, assis sur une chaise et tracté par un cerf-volant.
 
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Jean-Marie LE BRIS (1817-1872)

Né à Concarneau en 1817. Marin breton, il passe presque toute sa vie sur l'eau, il a une formation théorique assez poussée qui lui permet d'obtenir en 1843 à Lorient, un brevet de maître de cabotage qui nécessitait de bonnes connaissances mathématiques et techniques. il découvre le vol en voyant planer les oiseaux de mer dans les matures des navires.
Son premier appareil, appelé "Albatros" vole à Tréfeuntec (Finistère) en décembre 1856, tiré par un cheval. Le Bris tente ensuite une nouvelle expérience de vol plané depuis une hauteur, mais l'appareil tombe brutalement, blessant l'aviateur à la jambe. Il est donc le premier homme à s'être élevé au dessus de son point de départ.

Le brevet déposé en mars 1857 montre un monoplan aux ailes mobiles, capable de se diriger dans les airs. Reprenant les essais d'un second appareil en 1868 à Brest, avec cette fois le soutien de la marine impériale, Le Bris voulut décoller par la seule force du vent, au port de commerce, puis ensuite à l'intérieur du Polygone la Marine, loin du public, mais sans grands succès. L'appareil fut détruit, Le Bris n'était pas à bord, mais cette fois il n'avait plus l'argent pour reconstruire.
Engagé volontaire dans l'Armée de Bretagne en 1870, il devient chef de corps-francs, puis à son retour, policier municipal à Douarnenez. Frappé à la sortie d'un bal par des hommes ivres, il meurt des suites de ses blessures en 1872.

 
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Octave CHANUTE (1832-1910)

Ce pionnier est assez peu connu des Français, il a pourtant joué un rôle déterminant dans l'invention de l'aviation. Né en France (Paris) en 1832, il arrive en Amérique avec sa famille à l'âge de six ans. Il travaille de nombreuses années pour les chemins de fer. Ce n'est qu'à 60 ans qu'il commence à s'intéresser à l' aviation.

En 1894 il publie un ouvrage d'une grande importance (Progress in flying machines - Les progrès des machines volantes) grâce à toutes les données des expériences récentes sur le "plus lourd que l'air" (en particulier celles de Lilienthal) qu'il a réunies.

De 1895 à 1897 avec l'aide de A. Herring il construit plusieurs planeurs. Il est surtout un lien important entre les pionniers américains (en particuliers les Wright) et les Européens (Ferber, Santos-Dumont etc…). Octave Chanute crée, en 1896 à Boston, une fondation pour l'étude du Cerf-volant. En 1903 il vient en France présenter l'état de ses travaux devant la commission internationale aéronautique et l'Aéro-club de France et en profite pour rencontrer Ferber à Nice. Chanute est considéré comme le documentaliste et l'informateur de l'aviation naissante. Il réalise également quelques planeurs, mais ce sont ses travaux théoriques qui lui ont valu d'être reconnu comme un expert incontournable pour l'époque dans le domaine aéronautique. Il décède à Chicago en 1910 .

 
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Otto LILLIENTHAL (1841-1896)

Né à Anklam, en 1841. Pionnier allemand, Lilienthal commence ses travaux en s'intéressant aux cerfs- volants et aux ornitoptères (ailes battantes). Il épouse en 1878 Agnes Fischer, fille d'un mineur. Ingénieur, constructeur de machines à vapeur, il s'intéresse à l'aérodynamique de manière scientifique à partir de 1886, aidé par son frère Gustav.

Il est le premier à démontrer l'avantage des surfaces courbes pour les ailes d'avion et en 1889 il publie un livre :"Le vol des oiseaux : base de l'aviation".
Il construit son premier planeur en 1890. Il réussit son premier vol en 1891. Entre 1891 et 1896, Lilienthal fait au moins 2000 vols planés plus ou moins longs, jusqu'à 400 m, contrôlés par le déplacement du corps du centre de gravité, comme sur les ailes-delta actuelles. A partir de 1895, il construit des biplans. Mais le 9 août 1896, alors qu'il est en plein vol, une rafale de vent déséquilibre son appareil, Lilienthal chute d'une hauteur de 15m et trouve la mort dans un de ses prototypes.
Retrouvez-le dans l'Histoire du cerf-volant :
 
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Clément ADER (1841-1925)

Ingénieur français précurseur de l'aviation moderne, né de F. Ader, maître menuisier et de Raymonde Fortané. Dès son adolescence, il tente de construire des engins capables de soulever un homme. En 1868, il dépose un brevet pour améliorer les vélocipèdes : remplacer le cerclage de fer par un bandage en caoutchouc plus souple et silencieux.

Dans les années 1870, entré dans l'administration des Ponts et Chaussées, il construit à ses frais un ballon fonctionnant sur le principe des aérostats.
Il quitte l'administration en 1876 et construit des engins volants à propulsion mécanique. Il contribue aussi à l'installation du premier réseau téléphonique parisien et fonde la Société française des Téléphones.

Entre 1882 et 1889, il fabrique un "avion" (du latin avis : oiseau) muni d'un moteur à vapeur et baptisé Éole. Le 9 octobre 1890, à bord d'Éole, Clément Ader se soulève d'une vingtaine de centimètres et parcourt une cinquantaine de mètres : c'est le premier décollage de l'histoire de l'aviation.
En 1892, Clément Ader signe avec le ministère de la Guerre un protocole prévoyant la construction d'un nouvel avion. Le 14 octobre 1897, c'est à bord d'Avion III que le "père de l'aviation" tente de décoller, sans succès. Après cet échec, les pouvoirs publics se désintéressent des projets de Clément Ader. Il se retire des affaires. Il publie en 1907 : "La première étape de l'aviation militaire française".
Il décède le 3 mai 1925, dans l'indifférence de ses contemporains.

 
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Arthur BATUT (1846-1918)

Né à Castres le 9 février 1846 d'un père commerçant, Numa Batut, et de Marie Barthes, issue d'une honorable famille protestante de Mazamet. Très possessive, elle ne lui permet pas de devenir médecin "le rêve de sa vie". Il sort bachelier du collège de Castres après de sérieuses études classiques. Homme cultivé, il épouse sa cousine Blanche Tournier, qui lui donnera deux fils : Raoul et Gabriel.

Il s'intéresse très jeune à l'architecture et à l'archéologie. Mais c'est dans le domaine de la photographie que le génie d'Arthur Batut va s'exercer tout au long de sa vie.

Il reprendra les travaux sur la chronophotographie, découverte en Amérique. Puis il pratique l'art du portrait avec excellence, notamment avec les Portraits-type.
Il s'intéresse aussi aux aérostats et aux "plus lourds que l'air". la revue La Nature devient son livre de chevet. Il confectionne son cerf-volant d'après les plans d'Esterlin. Il publie sa première photographie aérienne en 1889 et écrit un livre, en 1890 : "la photographie aérienne par cerf-volant". En 1906, il entreprend des essais stéréoscopiques. La Société française de Photographie le compte parmi ses membres les plus actifs. Il s'éteint à Labruguière, le 19 janvier 1918, à l'âge de 72 ans, d'une crise d'apoplexie.

 
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Alexander Graham BELL (1847-1922)

Bell est né 3 mars 1847 à Edimbourg. A 15 ans, il part chez son grand-père, Alexander Bell, spécialiste des mécanismes du langage. Vers 1864 il construit, avec son frère Melville, la machine parlante. Mais ses deux frères décèdent de la tuberculose (Edward en 1867 et Melville en 1870).

Bell étudie la physiologie vocale au University College de Londres de 1868 à 1870 et en avril 1871 il se rend à Boston pour enseigner aux sourds. Hiver 1874-1875 il met au point à Boston, avec Tom Watson, le télégraphe harmonique puis en 1875, toujours avec Watson, le téléphone dit potencé, le premier téléphone au monde.

Le 9 juillet 1877 Bell fonde une association de fait, la Bell Telephone Company, avec Watson, Thomas Sanders et Gardiner Hubbard. Il épouse Mabel Hubbard le 11 juillet 1877. Il fonde, en 1883 une école pour les enfants sourds et non sourds à Washington, sur Scott Circle. Été de 1891 Bell s'intéresse à l'aéronautique et commence ses expériences à Baddeck : travaux sur les ailes et les hélices en 1894, expériences avec les cerfs-volants en 1898, et vol du Frost King, composé de 1 300 cellules, en 1904. Bell s'intéresse au vol propulsé en 1906 et en juillet 1907 Glenn Curtiss apporte ses moteurs à Baddeck. Le 1er octobre 1907 Il fonde la Aerial Experiment Association (AEA), grâce au soutien financier de Mabel Bell. En décembre 1907 vol à Baddeck du Cygnet I, cerf-volant tétraédrique géant; d'abord sans personne à son bord puis avec Selfridge à son bord. L'appareil s'écrase. Bell fait le tour du monde avec Baldwin de 1910 à 1911.
Il décède à Baddeck le 2 août 1922.
Retrouvez-le dans l'Histoire du cerf-volant :

 
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William Abner EDDY (1850-1909)

Né à New York, le 28 janvier 1850, fils de H. J. Eddy et Amanda Doubleday, William Abner Eddy est élevé dans une famille aisée. Son père l'encourage à s'intéresser aux sciences. Il lui apprend à prendre des notes sur les phénomènes qu'il observe lors de ses divers passe-temps, dont le cerf-volant.

Eddy étudie à l'université de Chicago. Il est embauché par le New York Herald, un journal quotidien de grande réputation. Le 21 avril 1887, à 37 ans, il épouse Cynthia S. Huggins et s'établit à Bayonne (New Jersey). Son travail au journal lui permet d'être constamment informé sur les derniers résultats des recherches scientifiques, notamment par cerf-volant.

En 1890, Eddy entendant parler d'un cerf-volant qu'utilisent les autochtones de l'île de Java en Malaisie, développe son propre cerf-volant sans queue le "Eddy". Au début du printemps de 1894, Eddy est contacté par L. Rotch, directeur de l'Observatoire privé de Blue Hill (Boston), pour apporter ses cerfs-volants et son expérience au centre. Son travail a un impact immédiat et important sur la crédibilité des données recueillies par le centre. Le 30 mai 1895, Eddy réalise la première photographie aérienne à Bayonne. Il se consacre aux études météo, scientifique, photographique par cerf-volant. Le 1er août 1898, il soumet une demande de brevet pour son "Cerf-volant Eddy". Le 27 mars 1900, le brevet No. 646375 est accordé par l'office des brevets américain, décrivant et certifiant les caractéristiques de son cerf-volant. Les droits d'auteur, de production et de distribution sont attribués à W. A. Eddy. En 1909, à l'âge de 59 ans, Eddy s'éteint à Bayonne.

 
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Lawrence HARGRAVE (1850-1915)

Hargrave est né à Greenwich (Angleterre) le 29 janvier 1850. Il suit des études à l'école de la Reine Elizabeth, Kirkby Lonsdale, Westmoreland. En 1872, il s'installe en Australie à la recherche de l'or. En juin 1877 il est élu membre de la Société Royale de la Nouvelle-Galles du Sud.

En 1878 il est nommé observateur astronomique auxiliaire à l'Observatoire de Sydney, un poste qu'il tient jusqu'en 1883. Il expérimente des modèles de monoplan, et en 1889 il construit un moteur rotatif d'avion.

Il consacre la majeure partie de sa vie à construire une machine qui volerait et invente le cerf-volant "à caisses" et cellules doubles. Croyant en l'échange d'informations dans la communauté scientifique il n'a jamais fait breveter ses inventions. Au lieu de cela, il a scrupuleusement édité les résultats de ses expériences. En 1894, il devient le premier homme en Australie à voler, avec quatre cerfs-volants "caisses". Ainsi, le premier vol d'avion réussi a incorporé trois concepts aéronautiques cruciaux développés par Hargrave : l'aile cellulaire du cerf-volant boite, la surface incurvée de l'aile, et le profil aérodynamique.
Il meurt d'un empoisonnement du sang en 1915.

 
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Général Auguste DUBAIL (1851-1934)

Dubail est Né en 1851 à Belfort. Pendant la guerre de 1870, Il est capturé. Professeur d'art militaire à Saint-Cyr. Commandant de la 1ère armée française en août 1914, il fonde la section automobile de ballons captifs et cerfs-volants. Après la bataille de Morhange, il défait à nouveau les Allemands à Sarrebourg, ce qui arrête leur progression vers Nancy.
Il ferme ensuite l'accès aux Vosges. Tous ces succès le mènent au commandement du secteur de Saint-Mihiel, où il dirige les attaques sur la Woëvre.

Il prend ensuite le la tête du Groupe d'armée de l'est et dirige le secteur de Verdun en février 1915. En juillet, il signale que les défenses en artillerie des forts sont insuffisantes mais le haut-commandement ignore ses avertissements. Après l'attaque allemande en février 1916, il est limogé, en mars, ce qui pour lui est une injustice flagrante. Il devient gouverneur de la place de Paris jusqu'en 1918 puis grand chancelier de la Légion d'Honneur. Il publie "la guerre racontée par nos généraux commandants de groupe d'armées.Tome I - de liège à verdun." Dubail décède en 1934.

 
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Léon Philippe TEISSERENC DE BORT (1855-1913)

Teisserenc de Bort est issue d'une famille aisée. Son père, polytechnicien, possède une fortune considérable (manufacture de textiles à Châteauroux, administrateur des chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée et des chemins de Fer de Sarragosse à Madrid, des docks à Marseille, des mines à Mokta-el-Hadid).

Teisserenc de Bort, académicien, chevalier de la Légion d'honneur, membre de la Compagnie internationale d'Aérostation scientifique, chef du service de météorologie générale au Bureau central de météo de 1880 à 1882, abandonne cette fonction pour conduire ses propres recherches aérologiques.

En 1896, il fonde, sur sa fortune personnelle, l'Observatoire de Trappes, pour assurer la participation Française à la campagne internationale d'étude des mouvements et d'altitude des nuages. Il réalise entre 1896 et 1897 plus de 4 000 clichés sur les nuages : édition du 1er Atlas international des nuages, en collaboration avec Hildebransson. Dès 1897 en association avec Rotch, il commence l'exploration de l'atmosphère libre à l'aide de cerfs-volants, puis utilise le ballon-sonde en 1898 et dépasse les 20 000 mètres. Les étrangers viennent à Trappes apprendre la technique du sondage. En 1902, on lui attribue la découverte de la stratosphère. A la même époque il installe la station franco-scandinave de sondages aériens de Hald (Danemark). Puis c'est de Kiruna (ville minière au-delà du cercle polaire) qu'il effectue ses sondages. Il consacre sa vie à la coordination d'expériences scientifiques internationales. Il décède en 1913. Son héritière lègue à l'Etat l'Observatoire de Trappes pour que les travaux de recherche de son oncle soient poursuivis.

 
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Baden Fletcher Smyth BADEN-POWELL (1860-1937)

Né le 22 mai 1860. Il est le dernier des 10 enfants de H. Grâce Smyth et du révérend H.G. Baden Powell, professeur à l'université d'Oxford. Son père décède l'année de sa naissance. Un de ses frères, Robert Stephenson Smyth Baden-Powell (1857-1941), plus connu sous le nom de B-P, est le fondateur du scoutisme. Baden F.S. Powell fait ses études à Charterhouse jusqu'en 1877.

Lieutenant dans les Scots Guards en 1882, il a ensuite servi dans l'expédition du Nil jusqu'en 1885. En 1888, il est Aide de Camp puis en 1889 Secrétaire personnel du Général H.W. Normam, gouverneur du Queensland (Australie).

Il est l'auteur de "In Savage Isles and Settled Lands", publié en 1892. En juin 1894, il réussit une ascension humaine avec un train de cerfs-volants, baptisé le Levitor. Cet équipement et un mémoire présentés en 1898 à la Société des Arts de Londres lui valent une consécration officielle. En avril 1899, il publie dans le magasine américain McClure, "Evolution of a Kite that will Lift a Man", où il relate ses ascensions humaines en cerfs-volants.
Lors de la Première Guerre Mondiale, il sert en France et en Belgique dans la nouvelle armée des Scots Guards. Consideré comme un pionnier de l'aviation militaire, il sera Préseident de la Société Royale Aéronautique de 1902 à 1909. Baden F.S. Powell décède le 3 octobre 1937 à l'age de 77 ans.

 
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Joseph Louis LECORNU (1864-1931)

Lecornu est né le 13 mars 1864 à Caen. Son père est négociant en dentelles. Il étudie au Lycée secondaire de Caen. A 18 ans, il fait une ascension en ballon comme passager et il publie dans une revue, en 1883, un article "Considération sur l'aérostation au point de vue des études économiques".

Il devient membre de la Société de Navigation Aérienne en 1887. L'année suivante, à 24 ans il sort ingénieur civil de l'Ecole centrale des Arts et Manufactures. Dès 1893, il entre à la Société Nationale d'Electricité et met en place la production d'électricité pour la ville de Caen.

Toujours passionné de cerf-volant, il invente en 1898 le cerf-volant étagère et remporte le 1er prix à l'exposition universelle en 1900, avec un multicellulaire, qui sera utilisé avant la Grande Guerre pour des sondages météorologiques et pour la photographie aérienne. En 1904, il est Secrétaire Général de la mairie de Caen.
Il écrit de nombreux livres qui feront référence : "Les cerfs-volants" (1902, réédition en 1910) - "La navigation aérienne" (1903) - "Manuel du cerf-voliste" (1913). Il devient maire de Cambre en 1908. Pendant la Guerre il écrit deux manuels pour inciter la marine à utiliser les cerfs-volants dans la recherche des sous-marins allemands (1917 : "Emploi des cerfs-volants montés pour la surveillance des mers et la recherche des sous-marins" et 1918 : "cerfs-volants et sous-marins. Réponses aux objections"). En 1930, il est président de la section universitaire de vol à voile du Calvados. Il décède le 9 août 1931.

 
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Ernest ARCHDEACON (1865-1950)

Riche avocat français, il devient un mécène de l'aéronautique. Passionné par les sciences mécaniques, il s'intéresse à l'aviation naissante et contribue à la fondation de l'Aéro-Club de France (1898) après une conférence d'Octave Chanute sur les planeurs et sur les vols des frères Wright.

En 1902, Archdeacon construit une copie du planeur N°3 des frères Wright, mais avec un succès limité et reste donc sceptique sur leurs exploits malgré les rapports publiés. En 1903, il fait construire à Chalais Meudon un planeur sur le modèle de Chanute.

En France est créé, en 1904, le prix Archdeacon de 3 000 francs-or pour le premier vol piloté homologué de plus de 25 mètres, réalisé avec un appareil plus lourd que l'air. C'est le Brésilien Albert Santos-Dumont qui remporte ce prix, en 1906, en parcourant 60 m à Bagatelle sur son "14bis". Henry Deutsch de la Meurthe et Ernest Archdeacon créent alors un nouveau prix de 5 000 francs-or pour le premier vol homologué d'au moins 1 000 m. Il est remporté par Henry Farman en 1908.

 
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Louis Gabriel MADIOT (1867-1910)

Né à Paris en 1867. Il poursuit ses études à Polytechnique puis entre à l’École d’application d’Artillerie et du Génie à Fontainebleau. Le capitaine Madiot conçoit un cerf-volant de construction très originale et avec lequel il fait une ascension en 1908. Etrangement, ce travail n’a pas été soutenu par l’armée et Madiot a oeuvré entièrement à ses frais, en consacrant vraisemblablement un an de sa solde à la mise au point de son train.

En mai 1909, le trio Dollfus, Madiot et Saconney fait le voyage en Angleterre dont l’armée a autorisé une observation à distance des essais d’ascension de Cody.
En mars 1910, l’armée doit choisir un cerf-volant porteur.
Les types de cerf-volant en course sont les suivants : capitaine Dorand, capitaine Saconney, capitaine Lenoir, capitaine Madiot et les modèles Hargrave et Conyne. C’est le train Saconney qui est choisi. Ce choix est peut-être guidé par des considérations partisanes. Saconney est dans le Génie et Madiot dans l’artillerie et ces deux armes passent pour rivales.
Madiot se tourne alors vers l’aviation dans les mois suivants. Le général Roques propose que les meilleurs pilotes civils soient intégrés aux pilotes militaires lors des manoeuvres de Picardie qui se déroulent en septembre 1910. L'Armée dispose à ce moment de 41 pilotes brevetés. Le capitaine d'artillerie Madiot sert d'observateur au sapeur Louis Breguet sur un biplan Breguet, et bien qu'excellent pilote, il se tue aux commandes d'un aéroplane militaire «Breguet» sur le territoire de la commune de Brebières, le 23 octobre 1910. A la fin de l'année 1910, Breguet est décoré de la Légion d'honneur. Une stèle est élevée en 1912 à l'endroit même ou Madiot trouva tragiquement la mort. Le dimanche 22 octobre 2000, à l'initiative des Anciens combattants de Brebières, avec le concours de la Municipalité et en présence des membres de la famille du Capitaine, la plaque de la rue du Capitaine Madiot est dévoilée par la famille avec beaucoup d'émotion, et la symbolique cocarde tricolore de l'aviation française est accrochée.
 
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Samuel CODY (1867-1913)

Cody est né à Davenport dans l'Iowa en 1867, d'un père vétéran sudiste de la guerre de Sécession. Son véritable nom est Franklin Cowdery. Bon cavalier, il devient dresseur puis marchand de chevaux.

En 1883-84, en Alaska, il devient chercheur d'or, mais sans grande réussite. Il reprend alors son premier métier et vit de la capture de chevaux sauvages, des mustangs qu'il dresse et vend ensuite. Mais il subit la crise et doit changer de métier. Grâce à ses talents de cavalier il est engagé dans des troupes de spectacle de "Wild West Show", et se produit avec succès.

Cody n'hésite pas à usurper le nom et l'apparence de William Fredrick Cody, le célèbre Buffalo Bill. En 1889, sous le nom de Samuel Franklin Cody, il épouse Maud Lee. Elle devient sa partenaire dans ses spectacles à Londres, mais elle le quitte. Il trouve alors une autre compagne, Lela Blackburne Davis, et présente de nouveaux spectacles, dans lesquels il met en scène des cerfs-volants.
En 1901, il fait breveter son cerf-volant et le propose au Ministère de la Guerre pour des ascensions humaines, sous le nom de "War Kite", mais sans succès. Novembre 1903, Cody traverse la Manche sur un canot traîné par un cerf-volant. Entre 1907 et 1908, il construit son premier avion, baptisé "British Army Aeroplane No1". Mais l'armée le lâche, ne croyant pas à l'avenir de l'aviation. En août 1909, son nouveau modèle "la cathédrale volante", lui permet d'effectuer le premier vol avec passager de l'histoire. Le 7 août 1913, Cody, à bord de son nouvel appareil, un hydravion, s'écrase au sol. Cody est enterré au cimetière d'Aldershot avec les honneurs militaires.
Retrouvez-le dans l'Histoire du cerf-volant : www.carnetdevol.org (rubrique : des exploits par cerf-volant + Développement Militaire)

 
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René DESCLEE (1868-1953)

à Tournai (Belgique) le 13 août 1868. Son père, Edmond, est un industriel, directeur des premières sociétés distributrices de gaz. Sa petite enfance se passe tour à tour dans la propriété de ses grands-parents à la Verte-Feuille et à Tournai. Enfant, il s'intéresse à la Science grâce aux livres scientifiques qu'il trouve dans le bureau de son père.

A 13 ans, il reçoit son premier appareil photographique. Il poursuit des études secondaires au collège Notre-Dame, il obtient à 16 ans un prix de physique et un accessit en versification latine, ce qui témoigne déjà de la diversification de sa culture.
Fin 1886, il achète un splendide appareil Mackenstein, véritable matériel professionnel.

Fin 1892, René Desclée rencontre les Frères Lumière à Lyon. Sa première exposition photo se tient à Tournai du 21 au 24 juin 1896. Elle est organisée au profit des enfants abandonnés. Desclée est proche d'Arthur Batut et se lance dans la photographie d'extérieur. Entre 1900 et 1910, il prend des photos de locomotives très appréciées par les connaisseurs en raison de leur qualité technique et de leur valeur documentaire. Puis il se consacre à l'aérophotographie par cerf-volant. Le 13 avril 1910, il prend sa toute première aéro-photographie par cerf-volant, un multicellulaire type Lecornu. Suivra une série de 124 aérophotographies par cerf-volant. René Desclée n'est certes pas l'inventeur de l'aéro-photographie par cerf-volant, mais il sera l'un des hommes, dans le monde entier, à lui vouer la plus longue fidélité. A 71 ans et, en dépit de sa santé de fer et de sa parfaite condition physique, il estime que, dans ce domaine, sa curiosité est satisfaite et sa tâche accomplie. René Desclée décède le 5 décembre 1953 à Tournai.
Retrouvez-le dans l'Histoire du cerf-volant : www.carnetdevol.org (rubrique : Photographie par cerf-volant)

 
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Wilbur WRIGHT (1867-1912)
Orville WRIGHT (1871-1948)

Les Frères WRIGHT sont des pionniers américains. Orville fabrique des bicyclettes et Wilbur est imprimeur-éditeur. Dans les années 1870 ils fabriquent des jouets mécaniques simples, puis une presse d'imprimerie en 1888 et des vélos en 1895. En 1900, ils s'inspirent des travaux de Chanute pour construire leur premier planeur, un biplan, puis un autre, plus perfectionné en 1901 qui leur permet un vol plané de 130 m.
En 1903, ils ajoutent un moteur à essence de leur fabrication. Le 17 décembre 1903, premier vol dirigé sur la plage de Kitty Hawk du "Flyer", l'appareil vole pendant 12 secondes. Malgré l'indifférence du public, ils se consacrent à l'amélioration des moteurs et des avions. En 1908, ils viennent en France pour faire connaître leur machine et s'établissent d'abord au Mans, où ils signent un contrat pour la construction d'avions et la formation de pilotes. Le 20 décembre 1908 les frères Wright arrivent près de Pau pour effectuer des essais, avec leur aéroplane et leurs élèves, Paul Tissandier, Lucas Gérardville et le Conte de Lambert. Mai 1909, Les Wright et leur soeur Kathy rentrent à Dayton après une tournée à travers l'Europe, avec en poche plusieurs contrats de fabrication sous licence. En 1909. Wilbur devient président de l'American Wright Company, mais il décède le 30 mai 1912, de la fièvre typhoïde. À sa mort, Orville prend la présidence de la société. Trois ans plus tard, il vend ses actions de la société pour plus de 500 000 dollars. Il travaille comme consultant en ingénierie. Il s'éteint à Dayton le 30 janvier 1948.
 
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Jacques Théodore SACONNEY (1874-1935)

Né à Turin, en Italie, de parents originaires de Bourgogne. À 9 ans, il est envoyé à Paris pour commencer sa scolarité au lycée Henri IV. Il y reste 10 ans et fait d'excellentes études qui vont lui permettrent d'entrer en 1895 à l’École Polytechnique.
Sous-lieutenant du Génie (1897) puis lieutenant (1899), il est affecté au 4ème régiment du Génie de Grenoble en novembre 1899. Il choisit l’aérostation et fait ses premières ascensions en ballon. En 1902, il passe le Brevet Supérieur d’Aéronaute et devient spécialiste aérostier.

Saconney s’intéresse aux cerfs-volants dès 1904 après avoir lu le livre de Joseph Lecomu «Les cerfs-volants» paru en 1902, et notamment à la photographie aérienne par cerf-volant. Il navigue en Méditerranée à bord du « Saint Louis » pour améliorer les réglages du cerf-volant et la technique photographique. En novembre 1912, il est nommé chef de laboratoire d’aérologie et de téléphotographie de Chalais-Meudon. Il conserve cette fonction jusqu’en 1914. Date à laquelle il constitue une compagnie d’aérostiers. Hiver 1914, les ascensions sont encore nombreuses (48 heures d'observation en cerf-volant). Au cours de la guerre, Saconney est successivement commandant de section, puis de compagnie, de groupe des compagnies, inspecteur de compagnie, commandant d’aérostation d’armée et finalement inspecteur des Compagnies d’aérostiers. Il abandonne l’aérostation pour la D.C.A. en 1917. Après la Guerre, le commandant Saconney devient président de la commission d’application de la météorologie à la navigation aérienne. Puis il a la charge de mettre en place un réseau civil aérien français intérieur, mais il interrompt ses fonctions en 1922. Saconney décède à Dijon le 14 juillet 1935.
 
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Guglielmo MARCONI (1874-1937)

Fils d'un propriétaire foncier italien aisé et d'une mère Irlandaise, originaire d'une riche famille, les Jameson, négociant en whisky à Dublin, Guglielmo Marconi est né le 25 avril 1874 à Bologne. Il n'a que trois ans lorsqu'il part avec sa mère en Angleterre. De retour en Italie, Marconi reçoit de son père un bateau à voile, cadeau qui développa son amour de la mer et plus tard son désir de trouver un système de communication maritime.

Depuis sa jeunesse, Marconi est fasciné par les ondes Hertziennes qui permettraient la conduite des signaux outremer. Marconi se lie d'amitié avec un vieux télégraphiste presque aveugle qui lui apprend le Morse.

Il commence ses recherches de transmission Hertziennes en 1894. Il dépose un brevet à Londres en 1896, et ne cesse d'améliorer son système de transmission. Le 12 décembre 1901, il entre dans la légende des plus grands inventeurs en détectant, à Signal Hill (Canada), le signal du code Morse de la lettre "S" émis depuis la station de Poldhu (Angleterre). Associée au nom de Marconi, la télégraphie sans fil s'impose alors au monde entier. Sa découverte lui vaut les plus grands honneurs dont une quinzaine de titres de docteur " honoris causa " et d'importantes récompenses scientifiques dans le monde entier dont le prix Nobel de physique en 1909. Guglielmo Marconi s'éteint le 20 juillet 1937.
Retrouvez-le dans l'Histoire du cerf-volant dans la rubrique TSF par cerfs-volants

 
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Charles VOISIN (1882-1912)
Gabriel VOISIN (1880-1973)

Les Frères VOISIN, Gabriel et Charles, fils de Georges Guillaume Voisin, ingénieur des Arts et Métiers, et d'Amélie Cécile Forestier, font leurs études primaires à Lyon au Lycée Ampère. A l'âge des culottes courtes, sur les rives de la Saône, les frères Voisin lancent leur premier cerf-volant qu'ils ont construit eux-mêmes. On en retrouve le récit dans le livre de Gabriel Voisin "Mes 10 000 cerfs-volants". L'été est consacré à divers bricolages qu'ils effectuent dans l'usine à gaz de Neuville qui appartient à leur grand-père.
C'est avec les ouvriers de cette usine qu'ils apprennent la mécanique, la manipulation du tour et de tous les outils nécessaires à la fabrication de leurs inventions. Gabriel Voisin, devenu ingénieur, exploite, avec son frère Charles, un atelier de mécanique à Lyon. Ils s'intéressent rapidement à des prototypes de planeurs équipés de moteurs à explosion. En 1905, ils expérimentent, sur la Seine, à Paris, un appareil biplan destiné à l'aviateur Blériot. En 1907, les frères Voisin s'installent à Billancourt et deviennent les premiers constructeurs d'avions. En 1908, un appareil Voisin réalise le premier kilomètre en circuit fermé. En 1912, Charles Voisin est tué dans un accident de voiture dans le Rhône. L'entreprise des frères Voisin connaît malgré cela une forte expansion, surtout pendant la Première Guerre Mondiale, avec la construction d'avions de reconnaissance et de bombardiers. Gabriel Voisin meurt en 1973.
 
 
Lucien Pierre FRANTZEN (1881-1975)

Frantzen est né le 15 septembre 1881, à Paris, de Pierre Frantzen et de Louise David. Sa famille est modeste, son père est artisan tailleur. Très jeune Frantzen est passionné de musique (piano, violon) et de cerf-volant.

Les faibles revenus de ses parents ne lui permettent pas de suivre ses études à l'Ecole d'Ingénieurs des Arts et Métiers. Il entre alors comme dessinateur aux Etablissements Baudet et Donon (serrurerie d'art).
Passionné de cerfs-volants, il fonde, en 1907 avec son frère Lucien, l'UCVF (Union des Cerfs-Volantistes de France), dont les statuts précisent : "préparation militaire aéronautique de sapeurs cerfs-volantistes".

L'UCVF participe à plusieurs concours et obtient de nombreux prix (Spa, Granville, Boulogne sur Mer). En 1914, Frantzen, alors militaire, fabrique des cerfs-volants pour l'armée. Incorporé dans la section automobile cerf-voliste de Saconney. En 1916, après avoir été blessé, il est nommé caporal cerf-voliste à Cazaux. Après la Guerre, en 1918 il dépose une demande de brevet pour son "appareil planeur pour observation aérienne", qui sera délivré le 8 avril 1920. En 1919 il épouse Madeleine Mancel, qui donne naissance en 1920 à André Pierre, leur unique enfant. En 1948, Frantzen est ingénieur dans la société Districoke. Il reçoit de nombreux prix pour ses compétences professionnelles. Puis il se retire en Normandie où il se consacre à la rédaction et aux dessins de plan de cerfs-volants. Un travail inestimable et de grande qualité. Frantzen décède dans le Calvados le 27 mars 1975, à l'âge de 93 ans.

 
 
Gabriel PANTENIER (1883-1964)

Pantenier est né le 12 août 1883 dans le Nord de la France, d'un père menuisier. Il fait son service militaire à Lille en 1907 au 43ème régiment d'infanterie où il est flûtiste. Dès le début de l'aviation européenne, il tente de construire un avion avec du bambou et un moteur d'automobile mais c'est un échec. Il se consacre alors au cerf-volant.

Il remporte de nombreux prix (Valenciennes, Spa, Boulogne sur Mer). En février 1913 Pantenier fonde à Lille "l'Aigle, Club des cerfs-volants Pantenier".

Le 20 août 1914 il est fait prisonnier près de Verdun et transféré en Bavière. Il est libéré en juillet 1915. A la fin de l'été 1915 Pantenier est caporal cerf-voliste à la 46ème compagnie d'aérostiers de campagne. Vers la fin de la guerre, en 1917, il est nommé chef d'expériences et de fabrication de cerfs-volants aérologiques à l'observatoire de Trappes. Après la guerre, de retour dans le Nord, Pantenier construit des cerfs-volants de plage sous la marque Plano, puis il crée le Planophone.
En 1930, dans son catalogue il propose du matériel pour des ascensions humaines. Après la Seconde Guerre les cerfs-volants se vendent moins bien, mais Pantenier en fabrique encore 7 modèles. En 1954, Pantenier conçoit le Triplan, utilisé pour des mesures de température des très grosses couches de l'atmosphère en Terre Adélie lors de l'année géophysique internationale en 1958. Gabriel Pantenier consacre toute sa vie au monde du cerf-volant. Il s'éteint le 8 février 1964 à l'âge de 81 ans.

 
 
Félix PEAUCOU (1890-1980)

Né en 1890 de Félix Peaucou, ouvrier cordier, et de Marie-Louise, ouvrière textile. Son père meurt en 1900 d'une pneumonie. Devant aider leur mère, Félix et sa soeur aînée doivent quitter l'école pour travailler. Félix fera de nombreux petits boulots, dont celui d’apprenti-photographe qui lui fait découvrir sa vocation de photographe.

Quatre ans plus tard, à la mort de sa mère, il sera placé en orphelinat, avant de rejoindre Paris en 1906.
Quelques années plus tard il se découvre une nouvelle passion, l’aéronautique, grâce à l’hebdomadaire L’Aérophile.
Il assiste à la clôture du meeting de Reims, où il voit voler Latham, sur le monoplan Antoinette (record de hauteur à 150 mètres). Il adhère à la Société Montgolfière qui a pour objectif de perfectionner, développer et rendre accessible ce moyen d’ascensionner. Il entre dans la société Zodiac et participe à la construction de ballons pour l’armée, ainsi qu’au montage à Saint-Cyr, de grands dirigeables. En 1912, il adhère à l’Union des Cerfs-Volantistes de France, ce qui lui permet de participer au meeting de Spa, ou il rencontre Capitaine Saconney. En 1913, il rejoint enfin la section automobile des cerfs-volants montés du Capitaine Saconney puis il embarque sur le croiseur Edgar-Quinet où il a pour mission le reportage photographique des expériences de cerfs-volants. En 1914, il devient recordman de France de hauteur en cerf-volant. Il participe à la Guerre en tant qu'aérostier. De retourà la vie civile, il travaillera dans une firme aéronautique. Il décède à Paris en 1980, à 90 ans
 
 
Paul GARBER (1899-1992)

A 5 ans l'oncle de Paul Garber lui offre un cerf-volant pour son anniversaire. Dès ce moment, Garber tombe sous le charme du vol, de l'aviation et du Smithsonian Museum (Washington). A 10 ans, il prend un tramway à travers le Potomac pour observer le Flyer d'Orville Wright, qui deviendra le premier avion militaire du monde (Fort Myer, Virginie).

Il a plus tard un célèbre voisin, A. Graham Bell, qui lui apprend à bien brider son cerf-volant. A 15 ans, Garber construit un planeur, basé sur un modèle de Chanute. Sa mère l'aide à couvrir les ailes avec du chintz rouge. Garber rejoint l'Armée en 1918, il est sur le point d'être formé au vol dans le Maryland, quand la guerre finit.

En 1920, il travaille à l'Institution Smithsonian, construisant des modèles et préparant des expositions. Il écrit, en 1931, un livre destiné aux Scouts sur les cerfs-volants. En 1942, Garber est appelé à servir à l'US Navy comme commandant. Il utilise les cerfs-volants, Target Kite, pour améliorer les pratiques de tir des fusillers marins à bord du cuirassé "Black Island". Après la guerre il se consacre de nouveau à la conservation de l'héritage aéronautique national et partage son enthousiasme illimité pour le vol avec des visiteurs du Smithsonian. Il joue un rôle clef dans la création du Musée Aérien National en 1946 et est indispensable dans la construction du bâtiment du Musée de l'Air et de l'Espace, qui a ouvert en 1976. Garber a rassemblé la plus impressionnante collection d'avion historique dans le monde pour l'Institution. Paul Garber s'éteint le 23 septembre 1992, à l'âge de 93 ans et repose dans le cimetière national d'Arlington.
Retrouvez-le dans l'Histoire du cerf-volant dans la rubrique : La Seconde Guerre Mondiale