SANCY..... C'EST FINI !!


29 septembre 2007

Texte et crédit photo : Bruno Tondellier

Après un premier départ remis cause panne de fourgon (l'orgue ne voulait peut-être pas quitter Sancy), Bruno et Didier ont repris la route fin septembre pour le ramener à la maison. Voici le récit de Bruno :


Nous sommes partis, Didier et moi, le vendredi en fin d'après-midi après le travail. En passant à Chartres, petit commentaire : " c'est là que nous étions tombés en panne avec le fourgon " (et démontage de l’orgue reporté).
   

Arrêt par fatigue vers minuit sur une aire d'autoroute, après une nuit courte, mais bonne (les lits sont de qualité dans le fourgon) petit déjeuner avec le soleil qui montre ses premiers rayons.

Il nous reste moins de 100 km à parcourir et nous arrivons vers 10 h sur un fond de brume surmonté de sommets blancs. La neige était tombée les mercredi et jeudi précédents et l'on se posait des questions sur notre montée vers la Banne.

Le chemin vers le col est creusé de profonds sillons : il a du pleuvoir bien fort ... Sitôt descendu du fourgon, Didier tâte la qualité "froide mais mouillée". Equipement personnel puis inventaire du minimum nécessaire au démontage, nous montons avec le chariot de Didier (maintenant homologué pour terrain neigeux), que nous laissons à mi parcours.

Il va nous servir pour transporter les piquets et cadres caillebotis sur la partie basse plus roulante. Nous finissons la montée sur les planches tantôt verglacées ou recouvertes de neige : il faudra faire attention en descendant. A l'arrivée au sommet, un bref tour des orgues, nous constatons que les bambous ont relativement bien résistés, des tâches attestent des pénétrations d'eau aux jonctions et sur les calebasses mais rien de terrible.
   
 
Une corde de gom-gom est cassée par usure. Nous prenons notre respiration à fond pour oxygéner nos neurones puis notre stratégie se développe rapidement, descentes des grands mâts tout montés, en premier et par quatre, donc deux voyages chargés. Didier avait préparé des montages avec gros élastiques mais ils s'allongent trop sous le poids du mât inférieur, essai non concluant.
 
Autre solution : des sangles en ceinture de sécurité (un souvenir de mon ancien fourgon) et hop, sur les épaules, là au moins, cela n'est pas prêt de s'allonger.
Quelques photos sur pied avant de descendre, et c'est parti. Un peu mal aux épaules quand même, mais quatre en une descente, c'est rentable. Pendant que je déplante les fiches et les piquets avec mes outils "made in Tonton", Didier descend seul les deux gom-goms. En remontant il me trouve affairé sur un dernier piquet qui visiblement veut rester sur place.

J'en ai cassé mon outil d'extraction et ne voyant pas comment faire, je me suis mis à le tirer encore plus violemment au point d'en être étourdi. Il est enfin sorti du sol, mais bien tortu, je ne pensais pas pouvoir tordre un si gros tube.
   
Une brochette de caillebotis, le sac de fiches et les fagots de piquets sont ensuite descendus jusqu'au chariot, ouf c'est moins lourd pour aller jusqu'au fourgon.
 
 
Tout le long du chemin, puis à coté du fourgon où nous avons couché les instruments, les randonneurs nous posent des questions et s'intéressent. Jusqu'au démontage complet du dernier module, nous avons du expliquer notre présence, le fonctionnement et distribuer, cartes postales et cartes de visite. Nous avons également eu quelques échanges sur les harmoniques avec un groupe qui visiblement en connaît un rayon en musique. Les orgues ont donc retrouvé leur lieu de naissance et sommeillent (repos bien mérité) avant un toilettage pour une autre sortie !!! Nous n'avons laissé que bien peu de traces sur le sol de la banne, les petites cicatrices vont disparaître bien vite
 
 
Par contre le souvenir d'une belle aventure restera gravé dans la mémoire des trois amis. Ce fut une expérience très enrichissante qui nous a fait rencontré des organisateurs et un public différents de ce l'on côtoie sur les festivals de cerfs-volants.
Merci Horizons 2007 ...
Bruno
Sancy ly